1 - Les commentaires et réactions
Des anciens contactés au fil du temps
Tout au long de la recherche des anciens, nous avons en général, été accueillis très gentiment lors de nos contacts téléphoniques. Même lorsque la personne contactée ne nous connaissait pas, nous trouvions quelques points communs dans nos carrières ou nos connaissances communes, pour qu’un véritable dialogue s’installe et que nous puissions présenter notre projet, lui demander si elle serait intéressée par un exemplaire du futur ouvrage et éventuellement à l’inviter à nous faire parvenir tout document, photo, petit texte concernant ses activités ou encore quelques anecdotes ayant marqué sa carrière.
La plupart des anciens contactés, nous félicitèrent pour le « courage » de notre initiative et environ 70 % des contactés, se déclarèrent intéressés par l’achat ultérieur d’un exemplaire, sans toutefois s’y engager. Beaucoup, approuvèrent notre intention d’utiliser les documents que pourraient nous fournir certains, mais se jugèrent personnellement « pas assez impliqués » au cours de leur carrière pour fournir eux-mêmes quelque information que ce fût (heureusement, une soixantaine de personnes repérées très tôt, nous fourniront des contributions importantes !) Pourtant, il est à noter qu’au cours de ces contacts téléphoniques qui pouvaient se prolonger au-delà de la demi-heure, certains retraçaient tout ou partie de leur carrière, évoquaient des souvenirs de collègues, de réalisations ou encore d’aventures curieuses survenues durant leur carrière, que nous prîmes l’habitude de noter soigneusement et qui furent partiellement utilisés dans l’ouvrage !
Bien sûr, certains anciens de la SAT, ont dit qu’ils n’étaient pas intéressés par notre démarche, en invoquant de multiples raisons :
- certains parce qu’ils avaient maintenant une trop mauvaise vue pour lire,
- d’autres parce que 40 € leur paraissait une dépense excessive,
- un faible nombre nous ont déclaré que leur carrière professionnelle était une parenthèse dont ils ne souhaitaient garder aucun souvenir, car leurs centres d’intérêts dans la vie étaient tout autres,
- enfin quelques anciens (en particulier parmi ceux qui furent les victimes de « dégraissages » liés aux difficultés économiques), ont prétendu avoir conservé un très mauvais souvenir de la SAT et ont refusé d’évoquer le moindre souvenir, comme si, par cette attitude, ils cherchaient à se venger ! Toute tentative d’explication des conditions dans lesquelles leurs directions avaient du appliquer de telles mesures s’est avérée totalement vaine.
Des lecteurs
Le nombre des commentaires reçus jusqu’à maintenant est très faible. Par contre, la plupart de ceux qui nous sont parvenus sont des félicitations pour le travail accompli. Nous invitons tous les lecteurs à nous faire part de leur impression générale et de leurs critiques afin que nous fassions mieux la prochaine fois (rions un peu !).
Voici quelques unes des remarques que nous avons recueillies.
Passons rapidement*1 sur les fautes d’orthographe et défauts de mise en page dont nous sommes absolument navrés et que nous ne pouvons expliquer, compte tenu de la relecture par quatre personnes et d’une seconde relecture en commun, que par l’utilisation intempestive lors de l’assemblage final de certains fichiers correspondant à des chapitres avant relecture. C’est la seule façon d’expliquer la réapparition de fautes repérées et corrigées au cours de la relecture.
Voyons donc le contenu des commentaires reçus et les explications des auteurs :
- certains portent sur le caractère trop technique de l’ouvrage, mais il est vrai que c’est la technique par laquelle la SAT se distingua souvent de ses concurrents !
- d’autres constatent que l’on parle trop longuement des études qui ne furent suivies d’aucune production et ne donnèrent lieu à aucun chiffre d’affaires. Nous avons en effet pensé que, dans la mesure où ces études étaient le plus souvent financées extérieurement, elles ne faisaient que témoigner du haut degré de technicité de certaines équipes, expliquaient en partie la renommée de la SAT à son époque ; les mentionner n’est que rendre justice à ceux qui les menèrent patiemment sans en retirer de réel bénéfice pour la SAT et eux-mêmes.
- quelques anciens constatent qu’ils ne retrouvent pas, dans le livre, le déroulement de leur carrière. Ils ont entièrement raison, car la plupart d’entre eux ont changé plusieurs fois d’activité et les informations récoltées ne concernent souvent que l’une d’entre elles. Nous serions bien incapables de constituer un recueil de C.V. de tous ceux que nous avons retrouvés !
- heureusement, la majorité des lecteurs font un constat positif : ils disent que cet ouvrage leur a apporté beaucoup d’informations sur ce qui se faisait dans les domaines d’activité qui n’étaient pas le leur et dont ils avaient souvent sous-estimés l’importance.
- la première partie de l’ouvrage qui décrit le bouleversement de l’environnement politique et commercial semble avoir mieux fait comprendre à beaucoup d’anciens les difficultés puis les licenciements qui frappèrent certains. Ils ont ainsi compris que ce ne sont pas les dirigeants de l’époque qui étaient incompétents ou leur voulaient du mal !
A propos de ce dernier point, beaucoup restent cependant convaincus que les choix stratégiques et commerciaux qui marquèrent les dernières années de la SAT et la préparation à sa fusion avec la SAGEM furent assez mauvais.
Vos commentaires
Que vous soyez lecteurs de l’ouvrage publié ou que vous n’ayez pris connaissance de son existence et de son contenu grâce à ce site Internet, vos commentaires concernant notre initiative, l’ouvrage ou encore les suites à donner seront les bienvenus.
Pour nous adresser vos commentaires ou les contributions personnelles que vous souhaiteriez apporter à l’histoire de la SAT, rendez-vous à la rubrique « A vous de jouer ! »
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*1 Inutile en effet de s'attarder sur ces anomalies ; quelqu'un a pris soin de les relever !
Vous voulez savoir qui ?
Vous n'avez pas une petite idée ?
Mais oui, c'est cela, quelqu'un qui avait la culture du Contrôle Final bien ancrée en lui : Jean MUSLEWSKI ! Nous le remercions, par avance, pour le cas où une seconde édition serait mise en chantier.
début plus loin
début
Partie I : LA SAT, des origines à 1998
Chapitre I.1
Les origines de la SAT et la première SAT
Avant la SAT, il y eut la société GRAMMONT dont l'activité dans le domaine des câbles téléphoniques fut essentielle dans la genèse de la SAT. L'histoire de cette société est racontée au chapitre I.6. Georges FUCHS [1], qui anima longtemps l'activité câbles de la SAT, a raconté dans le numéro 51 de Télésat (été 1988), la préhistoire de la SAT et l'histoire de la première S.A.T dans un article intitulé : "Des origines à la Deuxième Guerre Mondiale - l'histoire de la SAT". Une conférence, prononcée par Georges FUCHS et Georges PLANTIER dans le cadre d'un colloque à l'Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales, a également traité de cette époque. Les conférences prononcées lors de ce colloque ont été rassemblées dans un ouvrage passionnant sur l'histoire des télécommunications. [2] C'est à cette période des années 1920 que débute le présent ouvrage. Ceux qui ont conduit les destinées de la SAT jusqu'à sa maturité en sont les principaux acteurs. [1] Le prénom d'origine de Monsieur FUCHS est Guerchon. Comme il se faisait appelé Georges à la SAT, nous avons conservé ce dernier prénom dans le présent ouvrage. [2] L'État et les Télécommunications en France et à l'Étranger – 1837-1987. Librairie DROZ, 1991. Les câbles téléphoniques à la Société GRAMMONT L'activité de Grammont dans les câbles téléphoniques s'inscrit dans la problématique du développement du téléphone en France au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Le grand problème est essentiellement celui des lignes à longues distances. Les lignes interurbaines existantes sont en mauvais état et leur capacité de transmission, très insuffisante. En ville, le téléphone est déjà très répandu, mais la transmission à longue distance pose de nombreux problèmes techniques. Les lignes réalisées à cette époque sont constituées de paires symétriques (assemblage régulier de deux fils de cuivre torsadés), en général assemblées en quartes. Tous les deux kilomètres environ une bobine permet de compenser la capacité inhérente à la structure des paires et d'obtenir ainsi un affaiblissement à peu près constant dans la bande de fréquences utiles : c'est la technique des "câbles chargés" dont le principe a été inventé en 1894 par Michael Idvorski PUPIN, physicien d'origine serbe qui enseignait à l'Université Columbia aux USA. La valeur des bobines PUPIN dépend de la bande de fréquences retenue pour le téléphone; plus elle est élevée et plus la bande est étroite mais plus les bobines PUPIN peuvent être espacées. Au début de la "pupinisation" des câbles, la bande téléphonique utilisée est limitée à 1700 Hz. La normalisation de la bande à l'intervalle 300-3400 Hz conduira à un espacement des bobines de 1830 m qui sera très structurant pour la mise en place ultérieure d'équipements d'amplification. Mais c'est encore "l'ère de l'électricité"; aucun dispositif électronique ne permet de compenser l'affaiblissement de câbles; on peut néanmoins réaliser ainsi des liaisons
Dernière modification : 06.12.2017