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Contribution de N°24 - Bernard MARC

 Les conflits sociaux à la SAT après la Guerre

 
Après la Libération, les attentes de tous sont immenses, notamment celles de la classe ouvrière. La présence du Parti Communiste, qui participe au Gouvernement, canalise les aspirations. Le Parti (Maurice THOREZ) appelle à un effort sans faille pour augmenter la production malgré une situation économique qui est souvent très difficile pour beaucoup de familles. L'inflation est de 28% par an sur la période 1945 - 1950.Le ravitaillement, en particulier, ne s'est pas amélioré, voire s'est dégradé, depuis la Libération.
Mais c'est l'époque de l'élaboration du Plan MARSHALL et des débuts de la Guerre Froide. En 1947, le Gouvernement de Paul RAMADIER entre en conflit avec le Parti et l'exclut du Gouvernement. Aussitôt des conflits sociaux très durs surgissent notamment chez les mineurs. Le Gouvernement (Jules MOCH, Ministre de l'intérieur) fera intervenir l'Armée. Il y aura des morts. La grève prend quelque fois un caractère insurrectionnel.
La présente contribution expose les documents que nous avons pu retrouver dans les archives de la SAT concernant les grèves qui ont eu lieu à la SAT de la Libération à 1953.
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Des conflits avaient déjà surgi dans des conditions similaires en 1938, après le Front Populaire. Edouard DALADIER, Président du Conseil, avait exclu les Communistes du Gouvernement et ira jusqu'à dissoudre le Parti en août 1939. Cette situation hautement conflictuelle se traduisit dans la vie économique par des grèves. La Société d'Applications Téléphoniques est touchée. C'est par cette grève que nous commençons.
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Grève de 1938
A cette époque, le personnel comporte 232 employés dont 94 mensualisés et 138 payés à l'heure. L'origine est une demande des ouvriers "vérificateurs" d'être rattachés à la catégorie des techniciens. On note que Raymond SECHER signe cette pétition.
La Direction envoie une lettre à tous les employés qui ne sont pas venus au travail le 30 novembre 1938.  Il y a 75 grévistes dont 15 mensualisés :
SOCIÉTÉ D’APPLICATIONS TÉLÉPHONIQUES
SOCIÉTÉ ANONYME AU CAPITAL DE 500 000 FRANCS
SIÈGE SOCIAL A PARIS
Producteur N° 12026 Seine C.A.
R.C. SEINE N° 251 214 B                                                                                                                                                  TÈLÈPH.GOBELINS 43·80
 
PARIS (XIIIe)
41, RUE CANTAGREL
 
 
 
                Paris le 1er Décembre 1938
 
Monsieur Xxxx,
 
Nous n'avons pas cru devoir interdire ce matin l'accès de nos bureaux et ateliers au Personnel ne s'étant pas présenté au travail hier 30 novembre 1938, afin d'examiner dans le calme et pour chaque cas individuel les raisons motivées éventuelles qui auraient pu justifier ou excuser cette absence.
Sur le vu de vos déclarations inacceptables qui ont été fournies, nous nous trouvons, à notre vif regret, obligés de prendre acte de votre rupture unilatérale de contrat et vous informons que êtes rayé de nos contrôles à dater de ce soir 1er décembre 1938.
Vous voudrez bien, en conséquence, vous présenter à partir de 8 heures au bureau du Personnel pour y toucher votre paye et votre certificat de travail le mercredi 7 décembre
 
Toutefois, si comme le laisserait présumer le fait que vous êtes présenté normalement ce matin à l'ouverture des ateliers (ou bureaux), vous désiriez reprendre du travail dans nos Etablissements, vous voudrez bien vous présenter demain Vendredi au bureau du Personnel, à partir de 7 h. 30 pour signer un nouveau contrat d'embauchage à dater du 2 décembre 1938.
 
                                              Veuillez agréer M. Xxxx nos sincères salutations.
 
 
Un avis, reprenant les termes de cette lettre, est affichée sur les panneaux de l'Etablissement. Le meneur de l'action est Henri RENAUDIN, très attaché à la Société, mais néanmoins très actif dans ses fonctions syndicales. Il sera le leader des actions menées après la Libération.
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Grève de 1947
Le départ des Communistes du Gouvernement arrête le consensus politique qui régnait depuis la Libération. Des grèves très dures se déclenchent et seront durement réprimées, notamment dans le secteur de mines, par le Ministre en charge Jules MOCH. L'armée intervient et le conflit s'étend à la quasi-totalité de l'activité industrielle. La nouvelle SAT n'est pas épargnée. Les revendications, longtemps non exprimées, explosent. La situation politique amplifie le mouvement. Il faut dire que la misère est très grande et que beaucoup de ceux qui ont attendu des effets positifs de la Libération sont déçus.
A la fin de 1947, il y a 649 employés à la SAT. La grève à la SAT commence le 19 novembre 1947. Les revendications portent essentiellement sur les salaires. L'inflation est alors élevée et le pouvoir d'achat est durement atteint.
Les négociations entre dirigeants d'entreprise et personnel interfèrent avec l'intervention du Gouvernement dans le conflit. Qu'en est-il à la SAT ?
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Le conflit de 1947 est emblématique. La grève est assez suivie surtout dans les ateliers, mais il n'y a pas d'occupation de l'établissement de Cantagrel. La CGT mène l'action, représentée par Henri RENAUDIN. Il est manifeste que sa marge de manœuvre est faible entre accepter les propositions de la Direction et suivre les consignes générales de la CGT qui est, à cette époque, contrôlée par la Parti Communiste. L'intégralité des textes récupérés sur la grève de 1947 est donnée ci-dessous.
Dès le début du conflit, la Direction intervient et formule des propositions qui sont résumées dans le document ci-dessous; les syndicats de la SAT exigent l'alignement des salaires sur ceux de la SAGEM, maison mère.
Note de la Direction, postérieure au 10 décembre, date de la fin du conflit :
Historique de la grève
La Direction rappelle ce qui s'est passé depuis le 19 novembre 1947.
Mercredi 19 novembre
Les Représentants du personnel exposent leurs revendications à la Direction. Celle-ci répond que les salaires dépendent du Gouvernement, au même titre que les prix de vente du matériel. Cependant si le Gouvernement n'a pas pris de décisions dans la journée, la Direction est disposée à commencer des négociations dès le lendemain avec les Représentants du personnel
La grève est déclarée dans l'après-midi.
Samedi 21 novembre
La Direction fait au Comité de grève les propositions suivantes :
-       Un versement de 2.000 francs par personne sera fait pour le mois de novembre suivant des modalités qui restent à définir et qui seront les mêmes que celles que SAGEM appliquera dans son usine d'Argenteuil.
-       Les heures de grève seront récupérées le plus tôt possible, d'après les disponibilités du courant.
-       Les questions d'indemnités pour transports et d'assimilation des salaires de la téléphonie à ceux de la métallurgie restent en suspens; la Direction ne prend aucun engagement à leur sujet.
-       Le Comité de grève paraissait agréer ces propositions puisque les convocations du personnel furent faites d'accord avec lui dans l'après-midi de ce jour. Ensuite le lundi 23 novembre le Comité de grève s'opposa au vote.
Mercredi 26 novembre
Le Gouvernement décide d'accorder une indemnité de 1.500 francs à tous les salariés de l'industrie privée.
Samedi 6 décembre
Réunion des Délégués du Comité de grève et de la Direction.
La Comité de grève expose ses revendications.
La Direction reprend sa proposition du 21 novembre pour ce qui concerne le versement de 2.000 francs pour novembre, mais au prorata des heures de travail. Elle demande qu'on lui fasse confiance pour le versement de décembre.
Les représentants du Comité de grève refusent ces propositions.
Mardi 9 décembre
A la suite d'une déclaration du Gouvernement précisant que l'indemnité mensuelle serait payée à tous les salariés sans distinction, depuis le 24 novembre, sous la réserve que le travail soit repris le lendemain 10 décembre, la Direction a pris l'initiative de déclarer au Comité de grève que le versement pour novembre serait de 2.000 francs si le travail était bien repris le lendemain.
Pour le mois de décembre, la Direction ne s'est pas engagée et a demandé à nouveau qu'il lui soit fait confiance.
A vingt heures l'ordre de grève a été officiellement rapporté. Cependant, bien qu'aucun accord de gré à gré n'ait pu être conclu avec le Comité de grève avant cet ordre de reprise du travail et que la Direction de ce fait eut été en droit d'appliquer strictement les conditions gouvernementales, elle décida par égard pour la partie du personnel qui lui manifesta sa confiance durant le conflit, de maintenir les avantages envisagés dans ses propositions antérieures.
Mercredi 10 décembre
La Direction constate que le travail reprend à des conditions identiques à celles qui auraient appliquées dès le 23 novembre si ses propositions avaient été retenues.
 
Elle ajoute que le versement pour décembre s'inspirera de celui de novembre.
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Le 18 décembre, la Direction publie une note de service :
Note de Service
La Direction fera distribuer le 22 décembre 1947 à tout le personnel, une somme de 2.000 francs (avance à régulariser) au titre du mois de décembre.
Cette somme représente, d'une part, l'indemnité de vie chère annoncée par le Gouvernement, et d'autre part, une avance portée au compte de chacun des membres du personnel.
Dans l'apurement à venir des deux avances à régulariser, il sera tenu compte de règles analogues à celles qui seront fixées pour l'application de l'indemnité officielle de vie chère.
 
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NDLR : 2.000 francs de 1947 correspondent à 105 euros de 2010. A noter que de 1945 à 1947, l'inflation est de 50% par an pendant deux années.
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La CGT répond à la note récapitulative de la Direction par la note suivante qui est postérieure au 10 décembre.
Réponse à la Direction
ou Mise au point au sujet de l'historique de la grève à la S.A.T.
 
Mercredi 19 novembre : Si les salaires dépendent du Gouvernement, les propositions de négociations à partir du lendemain constituent une manœuvre dilatoire. La grève s'adressant au Gouvernement a eu un caractère généralisé et commun à toutes les entreprises.
La Direction S.A.T. a reconnu ce jour que les demandes du personnel étaient largement justifiées, que la position de la C.G.T. au sujet des salaires et des prix était exacte, que l'action du Ministre PHILIPP risquait de mettre l'industrie téléphonique en péril, etc…
Samedi 22 et Lundi 24 - Le Comité de grève a été mandaté par le personnel pour :
- Augmentation des salaires de 25%
- Minimum vital à 10. 800 Frs
- Echelle hiérarchique sur 10.800 Frs
- Indemnité de transport
- Assimilation des salaires S.A.T. à ceux de la métallurgie.
Le Gouvernement essaie par tous les moyens de diviser les travailleurs car il ne reconnaît les revendications des travailleurs.
La C.F.T.C. mène partout le travail de division avec les arguments gouvernementaux. Accepter 2.000 Frs pour Nov. et faire confiance au Gouvernement pour décembre aurait été, de la part du Comité de grève, un désaveu des revendications déposées, un acte de trahison envers nos camarades de toutes les corporations en lutte, cheminots, dockers, professeurs, etc…
Mercredi 26 Novembre - Le Gouvernement accorde 1.500 Frs et demande de se prononcer le lendemain dans les entreprises.
Jeudi 27 novembre - Personne ne se présente rue Cantagrel.
Samedi 6 décembre - Nos revendications tiennent compte de la situation faite au personnel SAGEM qui est plus favorisé que nous.
La Direction croyant sans doute que les représentants du Comité de grève étaient arrivés à composition, tenaillés par la faim, et tenus par la misère aux foyers, fait des propositions inférieures à celle du 22 novembre. Elle fait cependant appel à la confiance.
Mardi 9 décembre - Le Comité de grève demande à voir Mr HENRY pour lui soumettre la preuve de l'écart des salaires S.A.T. et S.A.G.E.M. et renouveler ses propositions intermédiaires répondant aux revendications posées.
M. HENRY refait effectivement la proposition de 2.000 Frs pour novembre et demande de nouveau la confiance pour la Direction. C'est-à-dire que le Comité renonce à tout et accepte la reprise du travail sans condition.
Nous sommes des combattants et non de plats valets, nous ne tirons pas dans le dos de nos camarades et nous n'acceptons pas, parce qu'aucun chiffre ne nous est fourni pour décembre. Néanmoins, le Comité accepte de se revoir avec M. NENRY sur proposition de celui-ci, à 21 heures.
A 21 heures, devant l'ordre de reprise du travail émanant de Comité Central de grève, le Comité de grève S.A.T. obtient de M. HENRY le renouvellement des propositions avec chiffres, ces propositions sont supérieures aux décisions gouvernementales.
Mercredi 10 décembre - Le travail reprend à des conditions différentes à celles du 24 novembre.
Le Gouvernement reconnaît le bien fondé de nos revendications et fait des promesses d'amélioration de la condition des travailleurs.
Cette reprise du travail n'est qu'un armistice parce que trop de nos camarades ne pouvaient plus tenir. Les armes du Gouvernement étaient : la faim, la matraque, la mitraillette.
SI LE GOUVERNEMENT NE TIENT PAS SES PROMESSES, NOUS REPRENDRONS LE COMBAT
Nous signalons à la Direction S.A.T. qu'elle se fait de douces illusions si elle croit que ceux qui étaient pour la reprise du travail au Café du Commerce lui accordent leur confiance. ( Nota : Il est fait allusion à une réunion tenue par une partie du personnel au Café du Commerce situé au croisement de la rue de Patay et de la rue de Tolbiac).
Parmi eux il y avait :
1°- Ceux qui ne pouvaient tenir vu la misère à leur foyer.
2°- Ceux qui par pur égoïsme acceptaient les avantages, mais ne voulaient pas courir les risques.
3°- Ceux qui, par opinion politique et contre leurs intérêts immédiats et futurs soutenaient la position gouvernementale.
4°- Ceux qui, comme un des émissaires du Café du Commerce nous l'a laissé entendre, auraient préféré une grève insurrectionnelle contre le Gouvernement pour tout changer de fond en comble; ce qui par ailleurs, aurait eu comme résultat de faire massacrer les travailleurs, ceux-ci n'étant pas armés.
5°- Ceux qui auraient repris le travail avec rien.
6°- Ceux qui auraient repris le travail avec 1.000 ou 2.000 Frs de moins.
7°- Ceux qui accepteraient un coup de pied aux fesses le soir à la sortie et seraient présents au travail le lendemain.
Dans tout cela, il n'est pas question de confiance à la Direction.
 
CET APPEL À LA CONFIANCE EN LA DIRECTION EST UN APPEL À LA MEFIANCE ENVERS LA C.G.T.
LA CONFIANCE À LA DIRECTION, C'EST LA SOUS-CLASSIFICATION POUR BEAUCOUP;
LA CONFIANCE EN LA DIRECTION, C'EST DES SALAIRES INFERIEURES À LA METALLURGIE.
LA CONFIANCE EN LA C.G.T. C'EST OBTENIR LA CLASSIFICATION QUI EST DUE À CHACUN.
LA CONFIANCE EN LA C.G.T. C'EST L'ARME SYNDICALE POUR OBTENIR DES SALAIRES DUS.
L'APPEL A LA MEFIANCE ENVERS LA C.G.T. C'EST CONTINUER LE TRAVAIL DU GOUVERNEMENT, C'EST AIDER CEUX QUI VEULENT DETRUIRE LA GRANDE ORGANISATION DE DEFENSE DES TRAVAILLEURS.
FAITES CONFIANCE À LA C.G.T.
ADHEREZ EN MASSE
 
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En décembre 1947, un tract du Syndicats des Métaux du 13ème décrit le fonctionnement de la grève.
L'ECOUTE SAT
(Syndicat des Métaux du 13ème)
F.S.M.
Organe des sections syndicales S.A.T (La C.G.T.)
Nos légitimes revendications ne sont plus contestées par personne, même par le Gouvernement qui a dû reculer mais ne fait que des promesses concernant la garantie du pouvoir d'achat.
Alors pourquoi avoir fait durer la grève pendant plus de 3 semaines en prétendant au début que c'était un mouvement révolutionnaire à caractère politique. Dire pendant plusieurs mois que l'on a faim et que l'on ne gagne pas assez pour nourrir décemment sa famille sans que le Gouvernement en tienne compte, puis employer en dernier ressort l'arme que les travailleurs possèdent, la grève, est-ce menacer la République ?
Ceux qui nient le bien-fondé de nos demandes, ceux qui, adoptant la position gouvernementale, ont fait œuvre de briseurs de grève, voilà les responsables de l'indignation générale des travailleurs, de la durée de la grève, de la misère actuelle et de la rancœur généralisée dans tous les foyers.
La C.F.T.C., les soit-disants Forces-Ouvrières ont contesté la nécessité du minimum vital avec répercussion complète sur la hiérarchie, et la révision périodique des salaires par rapport aux prix.
Le pouvoir d'achat va en s'amenuisant au fur et à mesure que le revenu général de la France augmente. Cette augmentation devrait profiter en premier lieu à ceux qui produisent cette richesse.
Ce n'est possible que si tous les travailleurs sont unis et fermement décidés à ne pas faire seuls les frais de la reconstruction du Pays. Seule la C.G.T. a cette position. Tous les travailleurs ont leur place dans cette grande organisation. Ceux qui ne se laissent pas leurrer par des phrases viendront avec nous.
UNIS NOUS VAINCRONS
 
Action syndicale C.G.T. pendant la grève
Le 19 Nov. la Direction S.A.T. se retranche derrière les décisions gouvernementales à venir = Grève.
Le Comité de grève obtient la paye des horaires pour le 21 et jours suivants.
Samedi 22, la direction propose 2.000 Frs pou Nov. avec pour Déc. : ce que décidera le Gouvernement. La proposition ne convient pas aux membres C.G.T. du Comité, néanmoins ils sont d'accord pour une convocation du personnel.
La consultation prévue ne peut être valable que s'il y a autant de votants que lors de la cessation du travail.
Le Comité de grève décide, à la majorité de 90%, que vu les absences trop nom-breuses, il n'y aurait pas vote et repousse la proposition de la Direction, celle-ci ne satisfaisant aucune des revendications déposées.
La paye des mensuels fut obtenue et effectuée à partir du jeudi 27 sous forme d'acompte représentant 70% des appoin-tements normaux sur 45 h. Les heures de travail du 15 au 19 furent payées sous forme d'acompte à partir du 4 décembre.
Ayant eu connaissance des appointements et salaires de la S.A.G.E.M. qui, avec l'avance de 2.000 Frs entrent dans le cadre des revendications posées : minimum vital et respect de la hiérarchie, une délégation est reçue par les membres du Conseil d'Administration de la S.A.T. au siège. Les délégués font des propositions raison-nables en tenant compte de la situation faite aux travailleurs de la S.A.G.E.M. La Direction propose 2.000 Frs pour Nov. au prorata du temps de travail (donc 1.400 Frs environ) même proposition pour décembre..
Pendant toute cette période, la distribution de pommes de terre fut assurée et des facilités de paiement accordées au maximum.
Pendant ce temps, les stratèges du Café du Commerce, tiraient des plans sur la comète pour ne pas dire plus.
Des non syndiqués ont participé aux piquets de grève du début à la fin. Les manœuvres ne furent pas les moins ardents car ils savent où sont leurs vrais défenseurs.
Les femmes manifestèrent une grande activité également.
Dans la C.G.T. aux moments difficiles une femme vaut bien un homme et souvent ferait honte à beaucoup de pantouflards.
Des mensuels hommes et femmes firent la démonstration qu'il n'y a plus de distinction entre travailleurs en bleus, en blouses ou en veston.
Ping-pong, hand-ball, belotte occupèrent certaines heures de loisirs. Confection et réfection de décors pour Noël, répétitions pour la mise au point des numéros artistiques, enrichissement de la biblio-thèque fut le travail d'autres camarades.
La cantine pour le piquet, pour les grévistes C.G.T., à titre gratuit fut alimentée en argent par le Comité Central de Grève répartissant les collectes et les dons.
La Fédération des Cantines nous fit don de 500 kg de pommes de terre, 5 kg de graisse, 10 boites de petits pois, 50 kg de pois cassés…
Le moral était excellent; actuellement il est encore meilleur, seule la misère grandissante fit replier les combattants.
Si le Gouvernement ne tient pas ses promesses, nous reprendrons le combat.
Récupération
Nous savons que le vote du Café du Commerce a permis à certains de savoir avec assez de précision quels sont les membres du personnel S.A.T. hostiles à la grève.
Il semble se manifester une préférence pour les heures de récupération en écartant les grévistes ou les non participants au vote.
Nous prévenons loyalement tous les Chefs de Service que là encore, nous saurons faire respecter la justice.
Nous espérons que les rares éléments ayant quelque esprit de brimade reviendront à une meilleure compréhension.
LA REVISION PERIODIQUE DES SALAIRES EST INDISPENSABLE
POUR LE MAINTIEN DU POUVOIR D'ACHAT DES TRAVAILLEURS

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 Note manuscrite de Louis HENRY, qui a géré les négociations  à Léon PARCÉ (note non datée) :

 
RENAUDIN entre avec XXXX (DAMPEY ?).
Ils ont voulu que la Direction s'engage à discuter :
1)    La révision fréquente des salaires (comme à la SAGEM) et les Transports.
J'ai répondu que c'était des questions d'ordre général qui dépassaient le cadre de la Société et que je ne pouvais m'engager sur ces points.
2)    Le problème de la hiérarchie des salaires et de l'égalisation avec ceux de la téléphonie mécanique.
J'ai répondu, en gros, que je ne pouvais rien dire ne connaissant pas les discussions officielles prévues et j'ai accepté de reconnaître que, jusqu'à preuve du contraire, les attributions des délégués du Personnel n'étaient pas changées.
RENAUDIN prétend que l'ordre de reprise du travail a été donné par leur syndicat mais qu'à l'intérieur de chaque entreprise, les revendications devaient continuer.
Le Comité de grève n'est pas satisfait.
J'ai fait le tour de l'usine : rien à signaler.
VERGÈS passe la nuit à cause du chauffage.
J'ai dit à PLUCHARD d'ouvrir les portes aux heures habituelles.
3)    Je continue à penser qu'ils voudraient faire une réunion.
4)    J'oublie de vous dire que RENAUDIN prétend que les droits syndicaux demeurent, (par exemple la distribution du journal "La vie Ouvrière" à l'intérieur de l'usine). Je suis amené à répondre là-dessus. Je ne crois que l'on puisse l'empêcher.
5)    Enfin j'ai confirmé que la Direction maintenait les versements qu'elle avait promis, que le 1er de 2.000 Fr. serait rapidement fait, que l'on récupérerait dans la mesure du possible mais de façon raisonnable et que si la trésorerie le permet, on verrait à faire des acomptes récupérables.
Pour éviter d'avoir à contredire des affirmations de l'équipe RENAUDIN ne faudrait-il pas mettre une affiche aussi vite que possible.
Veuillez y penser pour que dès votre arrivée vous puissiez le jugez utile. Sur cette affiche, on pourrait peut-être annoncer la reprise du travail, rappeler sans précisions (car j'ai insisté sur la part "avance" des versements et le caractère confidentiel) que la Direction ferait les versements dont elle a parlé depuis le fameux samedi.
Il est 2 heures 30 et je vous quitte.
                                                                                           Louis HENRY
 
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Note de Service
 
La Direction fera distribuer le 11 décembre 1947 à tout le Personnel le versement de 2.000 Fr. (avance à régulariser) promis par la Direction pour le mois de Novembre.
Cette somme représente d'une part l'indemnité de vie chère annoncée par le Gouvernement et d'autre part un avance portée au compte de chacun des membres du Personnel.
                                                                                           Paris le 11 décembre 1947
 
 
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Note de Servicee
 
La Direction fera distribuer le 22 décembre 1947, à tout le Personnel, un somme de 2.000 Fr. (avance à régulariser) au titre du mois de Décembre.
Cette somme représente d'une part l'indemnité de vie chère annoncée par le Gouvernement, et d'autre part, une avance au compte de chacun des membres du Personnel.
Dans l'apurement des deux avances à régulariser, il sera tenu compte de règles analogues à celles fixées pour l'application officielle de l'indemnité de vie chère.
 
 
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 Ainsi finissait la grève.

Commentaire du rédacteur. Il s'agit là d'une grève dure bien caractéristiques de l'époque. Bien que le Comité de grève et la CGT s'en défendent, le lien avec le départ du Parti Communiste du Gouvernement est avéré au niveau national. A la SAT, la CGT reprend des thèmes qui sont ceux mis en avant au niveau national dans l'épreuve de force avec le Gouvernement. Certains thèmes ne concernent pas nécessairement la SAT et l'on sent bien que l'organisation syndicale ne veut pas aller trop loin.   

Bien sûr la vie quotidienne est dure et beaucoup de familles ont de grandes difficultés même si des situations bien pires qu'à la SAT existent. Il faut profiter du mouvement national pour obtenir le maximum.

 

On note que dès le départ, la Direction propose une somme de 2.000 Fr. supérieure à celle qui sera obtenue au plan national (1500 Fr.). Un certain nombre de membres du personnel reprocheront à la CGT de ne pas avoir, dès ce moment, donné son accord. (Elle ne le pouvait sans doute pas compte tenu des directives qu'elle recevait). Ce sera là l'origine de la création de la section FO par Etienne LAGET dont l'engagement dans la Résistance ne pouvait pas être contesté.

Il faut souligner enfin, qu'à aucun moment, ne sont proférés des injures ni des arguments "ad hominem" et qu'aucune violence n'est commise.

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Mouvement au Chantiers en septembre 1948
Un mouvement de grève s'annonce à la Direction Chantiers parmi le personnel situé à Vitry. Un certain nombre d'agents des chantiers écrivent à la Direction : 

Motion présentée par le personnel à la Direction

 Les membres du personnel soussignés, adressent à la Direction de la SAT la motion suivante :

Devant les menaces actuelles à la liberté du travail, ils demandent, dans l'éventualité de la réalisation d'une de ces menaces, que la Direction mette tout en œuvre pour assurer le plein exercice de cette liberté.
Si la Direction ne pouvait assurer cette défense, s'il leur arrivait de ne pouvoir travailler alors qu'ils en ont le désir, dès maintenant ils s'opposent à toute diminution de leur salaire pour le temps que durerait cette impossibilité.
Actuellement, ils veulent travailler et s'opposent à tout mouvement de grève qui ne serait pas déterminé par un vote à bulletins secrets avec toute garantie de régularité absolue.
 
Suivent vingt et une signatures dont peu sont lisibles. On reconnaît celles de :

Georges BONNICHON, Jean-Luc GUILLAUME, Guillaume DEOTTI,  Henri SOLINSKI, M. BERTRAND, Gilbert GUÉRIN dont le parcours à la SAT est évoqué dans la contribution de Robert NICOULEAU (N° ? Contributions).

Une autre pétition circule à Cantagrel. Elle est signée par Natacha BARANOV, Boris FEERTCHAK (BORY), Jean BREUIL, Roger CATUSSE, Jacques CLAISSE, M. CLAUSSE, Maurice DELPECH, Lucien DORBEC, Paul DUBOIS, Pierre FOS, Jean GILARDI, GODART, Roger GREUZAT, Jacques GROLLEMUND, Yvette GUIBERT, Marthe LABERGÈRE, Raymond LACOMBE, Pierre Le CLOAREC, Roger LEVY, Me MENEGLIER, Yves PELTIER, Georges POIRIER, Jacques ROGER, Robert SAINTAGNAN, Marcel SIBILLE, M. TIJOUX, M.TOURNIER,  Lucien TRAUB, et bien d'autres dont les noms ne peuvent être identifiés.
En tout 330 personnes signent cette pétition contre la grève, soit environ la moitié du personnel.
 

NDLR : La suite de ce mouvement n'est pas connue. 

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 Mouvement en novembre 1949 - début 1950


Une journéedegrève le 25 novembre 1949 est décidée par plusieurs organisations syndicales (CGT-CFTC-FO) concernant les salaires et appointements. 
Ce mouvement s'inscrit dans un cadre national qui touche La Métallurgie, les Transports en commun, le Bâtiment.

 

Les Laboratoires THF et BF de la SAT se sentent particulièrement concernés et des cadres écrivent à la Direction sur papier à entête S.A.T pour soutenir  les revendications.. La lettre est rédigée par Roger ZEHNACKER, ingénieur au Laboratoire THF. 

 

          S.A.T.
     41 RUE CANTAGREL
    R. ZEHNACKER
                                                                                                                                                             Paris le 24.11.49.
 
Monsieur le Directeur, (M. LEBEDINSKY)
 
J'ai l'honneur de vous informer que les Agents techniques des laboratoires THF et BF ont décidé à l'unanimité de s'associer au mouvement de grève du 25 novembre en vue d'appuyer les revendications ci-après :
1° Indemnité d'attente de 3000 Frs à tous les travailleurs de l'entreprise.
2° Réajustement des salaires suivant une hiérarchie décente, avec intégration des 10 Frs et des 7 Frs dans le salaire de base.
3° Liberté de réunion syndicale à l'intérieur de l'usine.
4° Reclassement, pour le 1er janvier au plus tard, dans la voie hiérarchique et l'application de toutes les promesses verbales faites par la Direction (augmentation de salaire) qui ont été différées pour divers motifs.
Persuadés que vous voudrez bien prendre ces doléances en considération, je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur, mes respectueuses salutations.
 
 
Suivent quatorze signatures dans lesquelles il est possible d'identifier les noms suivants :

Roger ZEHNACKER,Pierre Le CLOAREC,Roger GREUZAT,Jean DUCCINI, Jean-Claude MARCHAND, Lucien TRAUB, (les autres illisibles).

Un sondage est effectué au sein de l'amicale des ingénieurs. Sur 46 personnes consultées, 5 sont pour la grève, 36 sont  contre et 5 s'abstiennent.
Ce mouvement se prolonge au début de 1950 et donne lieu à de nombreux débats au sein de la SAT.
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En février 1950, La CGT publie le tract suivant :
L'ECOUTE SAT
(Syndicat des Métaux du 13ème)
F.S.M.
Organe des sections syndicales S.A.T (La C.G.T.)
Le patronat parisien offre généreusement 5% sur les salaires réels
Vendredi 17 février à 16 heures, les représentants du patronat et des syndicats ouvriers se sont réunis pour étudier la mise en application des 3.000 Frs pour tous et tous les mois à compter du 1er Décembre 1949 en attendant le mise en application des Conventions Collectives.
Dès le début de la séance notre camarade André LUNET, Secrétaire général de notre U.S.T.M., indiqua qu'il n'était pas utile d'entrer dans de grandes discussions, les raisons de notre demande étant connues de tous, et demanda une réponse immédiate.
Les représentants C.F.T.C., F.O., Autonomes et cadres, se déclarent solidaires et approuvèrent la position de notre camarade sur l'octroi immédiat, à tous, de 3.000 Frs par mois en attendant les Conventions Collectives à 115 Frs de l'heure minimum.
Les représentants du patronat demandèrent alors une suspension de séance et une demi-heure après présentèrent la proposition suivante :
"Le Patronat, d'après ces Messieurs, souffre comme la Classe ouvrière et considère donc la demande de 3.000 Frs comme irrecevable.
Néanmoins il est recommandé aux entreprises qui en ont la possibilité de verser 5% à leur personnel, soit pour le manœuvre, à 70 Frs de l'heure une augmentation de 3 Frs 50."
La misère a assez durÉ.  Nous refusons cette aumône scandaleuse.
C'est pourquoi les organisations C.G.T., C.F.T.C., F.O., Autonomes, C.G.C. de la Région Parisienne se réuniront le 20 février pour envisager l'action à mener.
Nous ne voulons pas la grève pour la grève, ce sont les patrons qui en porteront la responsabilité.
NOUS EXIGEONS 3.000 Frs PAR MOIS ET N'ACCEPTERONS AUCUNE AUTRE SOLUTION
Nous voulons la sécurité de l'emploi et le respect des libertés syndicales.
VIVE LE FRONT DES TRAVAILLEURS CONTRE LE PATRONAT !
 
Les sections syndicales CGT-CFTC-FO-CGC-Ingénieurs Autonomes décident alors de consulter le personnel et rédigent le document suivant dans ce but :
Au Personnel de la SAT
Les responsables des sections syndicales CGT-CFTC-FO de la SAT ont été reçus par la Direction de la SAT qui a proposé une augmentation des salaires et appointements de 5% comme réponse à la demande de 17 Frs de l'heure hiérarchisés. La SAT propose la date du 20 février comme départ alors qu'il était demandé le 1er Décembre 1949.
Les responsables ont répondu que la proposition ne satisfaisait personne et qu'ils tiendraient le personnel au courant. Celui-ci jugera.
Les Sections Syndicales CGT-CFTC-FO-CGC-Ingénieurs Autonomes de la SAT vous invitent à vous prononcer à l'occasion du référendum dont les différentes organisations syndicales de la région parisienne ont pris l'initiative sur les bases suivantes :
1° Le résultat du référendum ne décide pas d'un arrêt immédiat du travail à la SAT.
2° Si la majorité du personnel est d'accord sur le principe d'une grève demandée par les différentes organisations syndicales de la métallurgie de la région parisienne, cela doit être interprété ainsi :
Le personnel de la SAT est d'accord pour participer à une grève générale décidée par les travailleurs et coordonnée par les Fédérations de toutes les industries.
Les Sections Syndicales CGT-CFTC-FO-CGC-Ingénieurs Autonomes de la SAT tiennent à préciser que le personnel demande
1° que la discussion de nouvelles Conventions Collectives doit commencer immédiatement;
2° que l'offre patronale d'augmentation des salaires et appointements SAT de 5% est nettement insuffisante;
3° qu'un acompte provisionnel hiérarchisé sur la base de 17 Frs de l'heure soit versé au personnel, à valoir sur le réajustement des salaires des futures Conventions Collectives, celles-ci entrant en vigueur le 1er Décembre 1949.
Devant l'intransigeance patronale, seule l'action unie comme en 1936 peut faire céder le patronat.
Les Sections Syndicales CGT-CFTC-FO-CGC-Ingénieurs Autonomes de la SAT vous demandent, si vous êtes d'accord, de vous prononcer par :
 
OUI
 
NON
 
Biffer la mention inutile.
 
Sur 587 votants, votent contre 244 personnes, pour 259 personnes, s'abstiennent 67, et votent nuls 17.
 
Il faut rappeler que c'est l'époque où la chatge de travail de la Société a beaucoup diminué. Le réseau a retrouvé son état d'avant-guerre et les télécommunications n'ont pas été jugées prioritaire pour le développement économique. Dans le premier "Plan" (et dans les 5 suivants) elles sont largement négligées." Le téléphone c'est un gadget !". Des réductions d'horaires sont appliquées notamment dans les ateliers. Les horaires ne remonteront qu'en 1951 avec l'obtention d'un important contrat pour l'Amérique du Sud.
 
L'issue de ce mouvement n'est pas connue. 

Tous ceux qui l'on vécu sont invités à communiquer leurs souvenirs.

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Des mouvements de grève se produisent dans certains secteurs de la SAT en 1952 et 1953.
 
Automne 1952
Une grève se produit au contrôle technique pour obtenir :
-       L'alignement du taux horaires sur celui de l'atelier.
-       Le paiement des heures d'arrêt.
93 personnes suivent cette grève au contrôle et dans l'atelier.
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Janvier 1953
Une grève est déclenchée par la CGT à l'atelier de tôlerie en janvier 1953. Les grévistes demandent une augmentation de 15 francs de l'heure, un meilleur chauffage, 2 blouses et bleus par an, la révision des temps de chronométrage, la paie tous les quinze jours, une prime de 3% pour les ouvriers de la grosse plieuse.
Sur 29 hommes 15 sont en grève et 7 femmes sur 10.
La Direction (Louis HENRY) laisse entendre qu'un appel à des sous-traitants est possible et décide de faire sortir des matières premières.
Aucun document n'est disponible concernant l'issue de la grève.
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Au-delà de 1953, les archives disponibles ne signalent aucun mouvement de grève jusqu'en 1968, ce qui est assez peu probable bien qu'il s'agisse d'une période de forte croissance.
Pour la grève de 1968, elle a été décrite dans le livre SAT, "Un siècle d'aventure humaine et industrielle". Aucun élément supplémentaire n'a été recueilli.
 
Les souvenirs de ceux qui ont vécu la période 1947-1968 sont vivement sollicités.

 


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