La carrière de Jean-Claude JOLIVET

Jean-Claude JOLIVET commence sa carrière au CNET. Il travaille sous la direction de François-Xavier STOULS, sur des problèmes de transmission troposphérique qui l’amènent à connaître Tahiti et sur un projet d’hygromètre destiné à la Météorologie Nationale.

Lorsque François-Xavier STOULS rejoint la SAT, il le suit en janvier 1967 dans les nouveaux laboratoires d’études qui viennent d’être mis en place. A la demande de Marc LIGER, le CNET oriente les études de l’unité nouvellement créée vers le traitement et la transmission des images animées (télévision, visioconférence, visiophonie).

C’est un domaine dans lequel la SAT va développer une grande compétence et où Jean Claude JOLIVET, en particulier, fait œuvre de pionnier et contribue, avec l’équipe qui l’entoure, à l’établissement de normes européennes puis mondiales.

Il y avait, en effet, un sérieux challenge à relever : compresser la quantité d’informations à transmettre en exploitant la similitude entre images successives et en ne retenant, pour les transmettre puis les reconstituer que ce qui en constitue la différence et la prévision d’évolution ! C’est à ce prix seulement que l’on parvint, en effet, à réduire le débit numérique à transmettre depuis les centres de production vers les émetteurs hertziens de diffusion : de plus de 200 Mbit/s vers 1965 le codeur TVD34 permit de réduire celui-ci à 34 Mbit/s. Bien sûr, il s’agissait là du premier pas qui a conduit progressivement à la TNT et à 4Mbit/s voire moins !

A la tête du groupe d’études « Images » de LANNION, Jean-Claude JOLIVET dirige les études du codeur MAC SAT pour TDF puis des Visiocodecs de la SAT et lance le développement du terminal de visioconférence CAMERIS qui est exporté en Chine, et connait un certain succès en France avec le déploiement du réseau NUMERIS destiné aux professionnels.

A la suite des travaux du groupe international ISO MPEG-2, auquel participe la SAT, des travaux de développement de circuits intégrés destinés au codage/décodage et multi-plexage sont entrepris par la société DIVICOM, créée en Californie en 1993, par le groupe SAGEM. Jean-Claude JOLIVET rejoint alors cette société.

Le groupe "images" de Lannion

De retour en France, il poursuit, à la SAGEM, les études de décodeurs MPEG-2 puis MPEG-4 qui atteignent un grand développement.

En 1998, Il part en retraite.

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Jean-Claude JOLIVET était un spécialiste averti des problèmes de traitement de signal qui sont la base de la compression d’information des images. Il n’était pas que cela. D’une grande discrétion et d’un respect profond de "l’autre", il avait acquis l’estime de tous à la SAT. Son charisme et son empathie s’étendaient au-delà de la sphère professionnelle. Très engagé dans les activités sociales et caritatives, il ne ménageait pas sa peine. La maladie qui devait l’emporter arrive. Il y fait face avec un courage sans faille ; jamais une plainte ne lui échappe malgré les difficultés et les souffrances quotidiennes.

C’est un ingénieur éminent de la SAT, à tous points de vue, qui a disparu.

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