Je suis Eric Stefano ; électromécanicien de formation, j’ai été embauché en 1987 au Service Télécommunications du Centre Informatique EDF à Issy-les-Moulineaux où je me suis passionné pour la téléphonie et les services associés. Je suis ensuite parti comme technicien télécoms au Centre de Recherche d’EDF de Clamart. Désirant me rapprocher de la région de Poitiers, dont je suis originaire, j’ai quitté la région parisienne et, depuis 1997, je travaille à la Centrale nucléaire de Civaux, mais plus aux télécoms...
A Issy les Moulineaux le commutateur téléphonique principal de raccordement au réseaux public et EDF était du type « Cross-bar », un CP400F (probablement fourni par ERICSSON), un bijou à plus d’un titre pour le jeune électromécanicien que j’étais ! La mise en service du CP400F avait été faite en 1972 environ, il venait de finir son travail, soit près de 30 années de fonctionnement sans obsolescence programmée…
Lorsque l’on a entendu fonctionner un gros central téléphonique électromécanique on oublie jamais cela… les claquements si particuliers des relais lors de la « sélection » des différents organes (enregistreur pour stocker les numéros composés au cadran, circuits de connexion locaux pour connecter les postes « demandeurs » aux postes « demandés », lignes réseau extérieur, circuits distribuant les différentes tonalités en fonction de la progression de l’acheminement de la communication, ces sons, toujours calibrés en « temps », indiquaient en grande partie le bon fonctionnement de l’autocom aux « oreilles » des exploitants ! Magique ! J’invite le lecteur à aller voir et écouter cela sur Internet, il y a des films de centraux téléphoniques électromécaniques en fonctionnement.
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Commutateur CP400F |
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Cependant pour satisfaire des besoins particuliers de communications locales, en particulier entre un « patron » et son secrétariat, une quinzaine de petits commutateurs SAT (Telcom 25 et Telcom Junior) avaient été installés en aval. Ils offraient, en effet, une utilisation infiniment plus conviviale que les équipements électromécaniques de type PL 68, plus encombrants et moins fiables.
J’ai donc découvert les centraux "électroniques" avec les cartes vers 1989 !
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Cartes électroniques des TELCOM 25, 320, 400 Modems TELSAT et Poste Symbole
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Le temps passant et la numérotation à 10 chiffres approchant, le CP400F fut remplacé au début de la décennie 90 par un commutateur électronique OPUS 4300L d’ALCATEL qui offrait directement toutes les fonctionnalités locales souhaitées, les Telcom 25 et Junior furent alors retirés du service et stockés.
Installé au Centre de Recherche EDF de Clamart, j’ai constaté des pannes fréquentes de petits ensembles électroniques patron/secrétaire dont j'ai oublié le modèle et la marque ; alors je me suis souvenu des Telcoms 25, je les ai fait venir et les ai réinstallés. Ils ont parfaitement rempli leur rôle jusqu’à l’installation d’un autocommutateur SAT Telcom 320 qui les rendit inutiles !
A Issy-les-Moulineaux et à Clamart il y avait des centaines de modems SAT… de toutes générations... pour les plus anciens, entièrement métalliques, les voyants sur la façade étaitent des lampes à filament, et ils ne travaillaient qu’à quelques centaines de Baud… vraiment des collectors aujourdhui, et que je regrette de ne pas avoir conservés.
J’ai gardé un bon souvenir de tous ces équipements SAT et suis encore en possession de quelques modems, de documentation et de sous-sous-ensembles qui me permettraient de faire fonctionner des Telcom 25 pendant une trentaine d’années, lorsque je serai à la retraite (dans 5 ans environ !)
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Une partie de ma « richesse » |
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Tous ces matériels, aujourd’hui véritables pièces de musée, permettent de ne pas oublier d’où l’on vient... et permettent aussi de mieux comprendre et avoir conscience de l’évolution des technologies et du matériel.
J'ai découvert votre site il y a quelques temps et remarqué l’existence d'un livre sur l'histoire de la SAT. J'aimerais bien savoir comment acheter votre ouvrage : les photos et histoires qu'il contient rappeleront le bon vieux temps au passionné que je suis toujours.