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Contribution de 20 - Alain SEGALAS

 Souvenirs d’Alain SEGALAS

 
Embauché en 1971 dans le groupe 16 de M. KOREÏCHO, j’ai travaillé quelques années à l’étude de codeurs de télémesure pour lanceurs (dont la future ARIANE) puis à la conception d’un terminal de transmission téléphonique numérique par satellite dit AMRT (Accès Multiple à Répartition Temporelle). Suivent des études variées tant en électronique pure qu’en Infrarouge : modernisation du poste de tir MILAN par exemple, ce qui m’a permis de déposer un brevet.
A partir de 1980, ma Direction me nomme chef de projet d’un équipement de détection Infrarouge destiné à la conduite de tir de missiles anti-missiles pour la Marine.
Il s’agit du CROTALE NAVAL de THOMSON à qui la DGA (Délégation Générale à l’Armement) impose l’utilisation d’un écartomètre infrarouge SAT. Cette sous-traitance imposée est alors la source de relations parfois animées avec THOMSON.
Alors que les équipements sont destinés aux vedettes vendues aux Emirats Arabes Unis (contrat SAWARI), il faudra déjà une année complète pour figer le cahier des charges du système !
Il s’agit d’étudier, développer et fabriquer un équipement complexe qui nécessite pour la SAT des innovations dans plusieurs domaines technologiques :
·         Optique IR et cryogénie
·         Mécanique
·         Electronique et logiciel
Cet équipement utilise des microprocesseurs (6809 pour les asservissements et 68000 pour le traitement d’image). Pour la première fois est mise en œuvre la simulation des traitements d’image sur ordinateur. J’ai dû constituer une équipe de développement logiciel temps réel. La nécessité de développer une méthodologie de développement logiciel m’est alors apparue. Elle est amorcée dès cette époque. D’autres difficultés de ce projet sont apparues : la mise au point de transmission de données à haut débit entre différentes parties de l’équipement, le développement de bancs de test automatiques ainsi que l’écriture et la mise au point de programmes de contrôle de 120 cartes électroniques sur machine spécifique.
Nous avons fait le choix de rédiger au fil de l’eau la documentation détaillée du logiciel comme du matériel. Ceci permit de réussir de nombreux Audits Qualité, de livrer à l’utilisateur un référentiel répondant aux besoins car rédigé au plus près des études par les concepteurs. Une cinquantaine d’équipements ont été livrés pour un Chiffre d’Affaires Hors Taxes de 500 MF.
Malgré l’insistance des clients, j’ai refusé de livrer le code logiciel afin de conserver la maîtrise de notre technologie de traitement d’images et la responsabilité des évolutions de logiciel.
A la fin de ce projet en 1987, l’expérience acquise dans le domaine du logiciel, m’a conduit à être chargé de la création du service Informatique de la Division Optronique et Défense. Commencé seul, le service comptera finalement 10 personnes au moment d’être absorbé par SAGEM.
Les tâches accomplies ont été nombreuses et ont permis à l’ensemble de la Division de disposer progressivement d’outils matériels et logiciels innovants et compatibles. Ceci fut rendu possible par la mise en place de groupes de travail internes ou quelquefois externes à la Division. On peut citer notamment les tâches et réalisations suivantes :
·         le câblage de la Division et mise en réseau de PC, MAC, DEC, SUN,
·         la gestion des immobilisations et du parc informatique,
·         l’uniformisation des outils bureautique,
·         l’introduction d’outils de simulation de cartes analogiques et numériques,
·         la tentative de mise en place d’une « messagerie » interdite par la Direction Générale comme « tueuse de fax » (SAGEM bien sûr),
·         l’élaboration d’une méthodologie de développement des logiciels : en 3 ans 6000 h de formation avec de très bons résultats pratiques. Les produits sont livrés à l’heure et sans bogues !
En 1996, nous sommes absorbés par SAGEM et vous comprendrez que je ne désire pas m’étendre sur cette période.

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